C'est dans le quartier des Salorges
Au fond des bars sans soutien-gorges…
L'haleine de la nuit devient
Plus capiteuse de vin en vin…
 
Là où les étoiles dansent nues
         dessous un ciel plein d'artifices
Il prend l'espace d'un plaisir
         dans un décor de nuit complice !

Les billets glissent de main en main
Et la main glisse le long des reins…
Pris dans l'étreinte de l'ivresse
Enfin la nuit montre ses fesses !

Dans l'indécence la robe glisse
De ses hanches en déchéance…
Trouble de l'illusion du vice
D'une nuit souillée par la jouissance…

A ce corps qu'on ne quitte pas
Par la fenêtre  de la nuit
Offrir en pâture les appâts
D'autant de rêves, d'autant d'envies…

Les peaux frémissent, les corps s'unissent
Et s'éclaboussent sous les délices
Et chaque nuit qu'il a compagne
S'emplit jusqu'au matin qui saigne !