|
|
||
L’homme est granite Et les vagues en profitent L’homme est silence Et le vent violence Sur l’océan en transe L’homme est regard Sous l’éclair du grand phare Et le sel dans ses veines Se dilue dans la peine A la mer à la mort Et puis dieu à bord L’homme est otage Sous le gris des nuages D’un bout de terre D’un île offerte à la mer Quelques murets de pierre Un peu de lande Et de légende L’homme est lumière, Il est oiseau de mer Dans les courants de l’air Il est bateau fantôme Se perdant dans la brume Il est naufragé miraculé Ou corps perdu Pour chaque frère disparu L’homme est blessure Immense déchirure D’un ciel d’orage L’homme est courage L’homme est marin Et l’horizon sans fin Au large de l’ile de Sein
|
|